La programmation d’un robot en maternelle peut sembler une activité ambitieuse et un apprentissage anticipé. Pourtant, à cet âge les enfants sont avides de nouvelles connaissances, de découvertes, et surtout, ils n’ont aucun à priori sur leurs capacités. À travers un atelier « sciences et découverte » par exemple, ils pourront alors travailler ensemble à la réussite d’un objectif (numérique et physique) commun.
Robotique et motricité
Appréhender les déplacements du robot sans surprise, se familiariser avec le vocabulaire, découvrir la spécialisation et approcher la notion de 3D… Autant de concepts nouveaux et intéressants à comprendre pour le jeune enfant, grâce au robot programmable.
Mais, avant la programmation, la robotique même simple, requiert une phase de conception. C’est alors pour les enfants, l’occasion d’exercer leur motricité fine à travers la manipulation et l’assemblage des briques qui font la structure du robot.
Aussi, dans la mesure où le robot se déplace indépendamment et différemment de l’enfant qui le programme, la décomposition du mouvement — tourner puis avancer — est intéressante puisque pas toujours simple à comprendre en maternelle.
Programmation et construction de la pensée
Avant l’école primaire, les enfants n’ont pas tous l’habitude de proposer un raisonnement différent de celui de leur enseignant. Avec la programmation d’un robot dès la maternelle, c’est l’occasion pour l’enseignant, de les aider à développer un comportement de chercheur et donc un esprit critique face à leurs propres actions.
Si je programme cette action de cette façon, le robot de m’obéit pas. Pourquoi ? Comment optimiser le déplacement du robot ? Comme simplifier la démarche à chaque étape ?
Enfin, tout comme le TBI, le robot programmable installe une sorte de motivation – ou émulation – qui pousse les enfants à collaborer, montrer, expliquer et partager un véritable moment de travail collectif pour parvenir à faire avancer ensemble leur premier robot.